dimanche , 1 septembre 2024

Syntec Numérique: une croissance soutenue dans le conseil technologique Syntec Numérique affiche un bon bilan avec une croissance à la hausse sur 2018: +4,1%. L’optimisme demeure pour 2019. Mais il faut rester prudent dans les perspectives. Le secteur numérique se porte bien sur l’année 2018, à en croire le bilan de Syntec Numérique. Cette organisation fédère trois comités («Conseil et services», «Edition de logiciels» et «Conseil en technologies») dont des membres sont ensuite répartis en commissions transversales (juridique, fiscal, social…), en comités thématiques (cybersécurité, santé, industrie du futur…) et en délégation régionale. Mais ce vent favorable pourra-t-il perdurer? Syntec Numérique vient de dévoiler des indicateurs rassurants mais des défis sont importants à relever, estime Godefroy de Bentzmann, Co-Président du syndicat professionnel des entreprises de services du numériques (2000 membres) et dirigeant de Devoteam. Cela passe par l’accompagnement de la «transformation digitale» (y compris leurs propres structures en mode SSII) dans le sens de l’innovation mais aussi la «régulation» et de la «co-construction» avec les entreprises, la sphère politique et la société civile. Une manière pour Syntec numérique de s’aligner sur le discours d’Emmanuel Macron, Président de la République, adressé le mois dernier lors du Forum sur la Gouvernance de l’Internet. Cela passe notamment par des coopérations comme ce référentiel sur l’éthique et le numérique conçu avec le Cigref (une organisation professionnelle destinée aux grandes entreprises devant les problématiques de numérique). Autre préoccupation plus prosaïque: comment passer de la multiplication des phases POC (Proof of Concept, démonstration de faisabilité) au mode scale-up avec de véritables implémentations industrielles. La troisième priorité soulignée par estime Godefroy de Bentzmann concerne la nécessité de formation aux métiers du numérique et de reconversion «massive» pour répondre aux demandes du marché. Syntec Numérique évoque moins la pénurie de talents dans son secteur de prédilection bien que des besoins soient criants dans certaines expertises comme la cybersécurité et l’intelligence artificielle. En 2017, le secteur de l’informatique au sens large a créé plus de 28 000 emplois (en net), en hausse de 56% par rapport à l’année précédente. L’organisation professionnelle recense désormais 474 000 salariés dans son large périmètre d’activité. Ce dynamisme se traduit aussi dans les performances sectorielles. Syntec Numérique a revu la croissance à la hausse sur 2018 : +4,1 % (légèrement réhaussée depuis le dernier point réalisé en juin). L’optimisme demeure pour 2019 avec une perspective de croissance de 3,9%. Mais il faut rester prudent. Parallèlement à la publication de la vision marché du Syntec Numérique concernant le marché français, une note sectorielle de la banque d’affaires Barclays évoquait un risque de ralentissement de la croissance de l’activité informatique au niveau européen entre 2019 et 2020. Sur 2018, c’est le segment «Conseil en technologie» Le secteur progresse en 2018 de +4,1 %, croissance légèrement révisée par rapport aux annonces de la conférence semestrielle de juin. Par segment sectoriel, la croissance la plus vive est observée dans le « Conseil en technologies »: +5,5% en 2018. Patrice Demay, qui supervise cette thématique au sein de Syntec Numérique (parallèlement directeur général France d’ICT), évoque un dynamisme «jamais vu depuis les 15 dernières années» en raison des projets importants dans des secteurs industriels comme l’aéronautique, l’automobile ou l’énergie. «L’édition de logiciels» reste performante également (+5,3%). Cette «belle progression» est liée à la bascule des logiciels on premise vers le Cloud qui touche des applications phares des entreprises comme les outils CRM ou collaboratifs, estime Gilles Mezari, le P-DG de Saaswedoo qui figure également dans le conseil d’administration de Syntec Numérique. Le mode «Software as a Service» (SaaS) est en croissance de 24% sur l’année 2018. Il représente 22% du marché de l’édition logicielle (soit 2,8 milliards d’euros en valeur) avec des secteurs à la pointe comme l’industrie, le secteur financier au sens large et les services aux professionnels. Pour le segment «Conseil et services» qui regroupent le bataillon des ESN, Thierry Siouffi, vice-président senior en charge des segment «Marché Public» et «Santé» pour le compte d’Atos, évoque aussi «un marché très dynamique» (+3,3%) poussé par le volet «Conseil» (+5,9%). Il signale aussi une dichotomie au sein des activités infogérance. La partie «applicative» se porte à merveille (+5,7% en 2018), contrairement à celle dédiée à l’infrastructure (-0,1%) en raison de la bascule Cloud. Une thématique incontournable dans la «transformation» en entreprise. «Tout le monde a au moins entamé une réflexion Cloud», évoque Thierry Siouffi. De son côté, Benoît Darde, Directeur Associé de Wavestone, a rappelé que le marché pour la conformité vis-à-vis du Règlement Général pour la Protection des Données (mis en vigueur depuis mai 2018) représente un marché de 1,2 milliard d’euros pour le compte des éditeurs membres du Syntec. «Nous pouvons nous attendre à un niveau équivalent en 2019», précise-t-il. Pour sa part, Véronique di Benedetto, 1ère vice-présidente de Syntec Numérique (issu d’Econocom), regrette que la proportion de femmes dans le secteur du numérique «stagne depuis des années» entre 25 et 26%. Lors de la précédente édition de Day-Click (novembre 2017), Syntec Numérique avait poussé l’idée de faire de 2018 «l’année de la Grande Cause Nationale des Femmes dans le secteur Numérique», déclare Godefroy de Bentzmann. Le gouvernement n’avait pas suivi cette suggestion de l’organisation qui fédère les ESN mais la cause reste plus que jamais d’actualité. Description publique : Syntec Numérique vient de dresser le bilan des activités de ses 2000 membres sur l’année 2018. C’est plutôt encourageant puisque Syntec Numérique a revu la croissance à la hausse sur 2018 : +4,1 % (légèrement réhaussée depuis le dernier point réalisé en juin). L’optimisme demeure pour 2019 avec une perspective de croissance de 3,9%. Mais il faut rester prudent. Un ensemble de porte-paroles de Syntec Numérique viennent de dresser le tableau des activités dans trois segments: «Conseil et services», «Edition de logiciels» et «Conseil en technologies»). Quelles sont les services qui ont tiré la croissance en 2018? Des dirigeants comme Godefroy de Bentzmann (Devoteam), Gilles Mezari (Saaswedo), Thierry Siouffi (Atos), Benoît Darde (Wavestone) et Véronique di Benedetto (Econocom) ont apporté des commentaires sur des points importants du secteur numérique: formation, transformation digitale, intelligence artificielle, RGPD, Cloud, féminisation dans le secteur informatique…Des éclairages sur des perspectives liées à l’innovation et à la régulation constructive multipartite ont été apportées. Des slides du Syntec Numérique permettent de faire le point sur l’état du secteur informatique sur l’année 2018.

Benoît Darde (Wavestone) et Godefroy de Bentzmann (Devoteam) font le bilan 2018 vu par Syntec Numerique

Benoît Darde (Wavestone) et Godefroy de Bentzmann (Devoteam) font le bilan 2018 vu par Syntec Numerique

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