
Citrix a été le pionnier du poste de travail à distance avec sa solution Winframe en 1995 permettant aux utilisateurs d’accéder à leurs applications d’entreprise sur des PC portables connectés à distance (voire notre portrait rédigé à l’occasion des 30 ans de Citrix en avril 2019). À l’époque, pas d’Internet: une connexion par modem via le réseau téléphonique devait faire l’affaire.
On aurait pu penser que l’accélération de la transformation numérique et du télétravail en période de pandémie (deux secteurs majeurs pour Citrix) aurait pu améliorer la situation de l’éditeur. Malheureusement, cela n’a pas suffi.
Citrix a donc annoncé hier son rachat par les fonds d’investissement américains Elliott Investment Management et Vista Equity Partners pour 16,5 milliards de dollars (soit 14,75 milliards d’euros, dette comprise). Selon les termes de l’accord, chaque actionnaire Citrix recevra 104 dollars par action en espèces, ce qui représente une prime de 24,3 % par rapport à la clôture du marché le 20 décembre, lorsque les premières discussions publiques ont commencé. Cependant, la cote atteignait tout de même les 105,55 dollars vendredi dernier.
Outre le retrait de la bourse, les deux fonds prévoient de fusionner Citrix avec Tibco Software, spécialiste de l’analytique et de l’intégration de données. Quelles synergies, quels intérêts?